saut en parachute

Question

l'un de mes patients qui présente une insuffisance respiratoire sévère (VEMS entre 22 et 30%), hypoxique et hypercapnique, se voit offrir pour son anniversaire un saut en parachute. Il en rêvait depuis longtemps.
Il lui faut un certificat médical.
je ne pense pas "raisonnable" compte tenu de la fragilité de sa situation d'entreprendre ce type d'exercice.
Quelle serait votre attitude?
Dr S Ramel

Réponse

Bonjour Sophie,

Cela ne paraît effectivement pas raisonnable.
Sauter en parachute implique un séjour en altitude à 4000m pendant plusieurs minutes. Le certificat médical type de non contre-indication indique un séjour d’une durée de 20 minutes minimum pendant lesquelles le patient aura à supporter hypoxie et froid. La descente est ensuite rapide : 50 secondes plus tard, l’altitude est de 1000 mètres et 5 minutes plus tard au sol. Les antécédents de pneumothorax et les problèmes ORL fréquents dans la mucoviscidose sont également problématiques compte tenu du barotraumatisme.
L’ouverture du parachute entraîne un choc qui ne semble pas extrêmement violent car l’ouverture de la voile se fait en 200 mètres pour plus de douceur. Néanmoins une ostéoporose peut être une contre indication de même que le port d’un site implantable.

Amicalement
Dr Isabelle Danner-Boucher

22.02.2013

La réponse est proposée par: Dr Isabelle Danner